SUITES BYZANTINES
Rosie Pinhas-Delpuech, née à Istanbul, est l'un des rares écrivains turcs de langue française, sa "langue père". Car elle n'a pas de "langue mère", écrit-elle dans Suite byzantine, la première partie de ce livre. Ni le judéo-espagnol, "domestique", des femmes de sa famille, ni l'allemand de sa mère, "greffe contre nature", ne sauraient en tenir lieu. Le turc? C'est pour elle la langue "du dehors", dont l'apprentissage gourmand marque l'ouverture au monde de "l'enfant" qu'elle était dans les rues d'Istanbul, d'où elle partira étudier en France, renonçant alors à écrire en turc, s'appropriant bientôt l'hébreu, qu'elle fait profession de traduire - ainsi que le turc du grand nouvelliste Sait Faik, qu'elle aperçut toute petite sur l'île de Burgaz et qu'elle vénère. Après Suite byzantine
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