EN FORME GRACE A L'ARGILE - SANTE ET BIEN-ETRE AU NATUREL
Les fondamentaux
Un peu d'histoire
Se rouler dans la boue, les animaux adorent. Est-ce par plaisir, ce qui serait leur prêter des sentiments humains, ou n'est-ce pas plutôt par instinct, pour satisfaire un réel besoin? Le bon sens veut qu'il s'agisse bien d'une tendance innée et puissante à utiliser ce qui leur est utile. D'autant plus que cette habitude semble être souvent le fait d'animaux malades ou blessés, qui n'hésitent pas, même, à ingérer de la terre. Une étude réalisée chez des primates montre que cette pratique, appelée géophagie, permet en premier lieu d'absorber des minéraux, en second de se débarrasser de toxines* et enfin de contrôler les diarrhées. Pourquoi ce qui serait bénéfique à l'animal ne le serait-il pas à l'Homme? On imagine bien les hommes préhistoriques imiter leurs cousins primates. Et l'usage de se perpétuer. C'est ainsi que la tradition égyptienne fait référence aux boues du Nil, riches en argiles et limons, utilisées comme ingrédient purificateur lors de la momification des corps. Imhotep, architecte et médecin
Hippocrate, médecin grec
Pline l'Ancien
Plus tard, Avicenne, illustre médecin arabe
À la même époque, l'École de Salerne, foyer de l'enseignement de la médecine au XIIe siècle qui synthétise les connaissances médicales grecques, latines et arabes, fait référence elle aussi au bol d'Arménie, précieux contre maintes «faiblesses». Au début du XVIIIe siècle, la même terre d'Arménie figure dans un recueil de drogues pour soigner les vomissements, les diarrhées, le crachement de sang, les hémorragies, pour fortifier les vaisseaux et dessécher les plaies. Elle continue d'être mentionnée comme la terre de Lemnos dans plusieurs pharmacopées anciennes.
De cette remontée dans le temps, une conclusion s'impose: un aussi long usage témoigne d'une efficacité certaine. Nos aînés, aussi pragmatiques que nous en matière de soins, faisaient appel à des médecines qui «marchaient». D'ailleurs l'emploi de l'argile en cas de plaies, de brûlures, de diarrhées et contre les poisons se retrouve dans les différentes civilisations, ce qui apporte une preuve supplémentaire de son efficacité.