LA SOLIDARITE - CHEZ LES PLANTES, LES ANIMAUX, LES HUMAINS
Une interprétation très discutable de l'oeuvre de Darwin a imposé la compétition et la lutte comme les moteurs de la vie sociale, aussi bien dans la nature que dans les sociétés humaines. Or la nature met en oeuvre d'innombrables systèmes de symbioses et de solidarités qui ont joué un rôle déterminant dans toute l'évolution biologique et sans lesquelles il serait impossible de comprendre le fonctionnement des écosystèmes : les lichens sont des êtres doubles, comme les coraux, où chacune des parties rend des services éminents à l'autre ; les champignons nourrissent les arbres qu'ils paraissent parasiter. Et les arbres sont loin de se livrer à la féroce compétition pour la lumière que nous leur prêtons. Dans le règne animal, les prestations de services mutuels entre espèces dans le milieu marin sont tout à fait courantes, tandis que les oiseaux pratiquent des comportements d'entraide qui ne différent en rien de l'altruisme constaté dans les sociétés humaines. A travers tout le règne animal, amabilités et aménités au sein des espèces ou entre animaux d'espèces différentes équilibrent les phénomènes compétitifs. Il en est bien évidemment de même dans les sociétés humaines où le mutualisme